l'eau entre mes doigts sérénité se dégage de la rivière.. les enfants y laissent glisser des bateaux de papiers, les adultes profitent de ses mouvements pour actionner leurs machines. qu'il est bon de l'admirer juste là, les cheveux dans le vent; d'entrevoir des animaux venant y boire furtivement.

puits de conflits depuis les plans sur la comète jusqu'à son inauguration, l'aéroport aura été le cœur de nombreux débats. il l'est toujours maintenant ! on le prend à témoin des terrains qu'il a détruits, de la pollution qui le suit. d'autres vantent l'ouverture qu'il offre sur le reste du monde, les offres d'emploi qu'il crée… des avis bien tranchés.

se perdre dans les blés à croire que les cultures sont infinies, que l'herbe n'en finit pas ! on croise dans sa balade quelques fermes - ou de somptueux manoirs. des passants s'amusent à prendre des photos entourés de violettes, là où d'autres transpirent lorsque vient la cueillette.

le jardin est un endroit hors du temps et des saisons. on ne peut apprendre son existence qu'au bouche-à-oreille, ou en se perdant derrière la ferme en ruine qui le cache. le vieux grincheux du coin se sert de la cabane à l'entrée pour y déposer ses outils. au fond, un peintre farfelu a retapé quelques vitres d'une bâtisse abandonnée pour en faire son studio. une troupe de jeunes artistes fauchés a envahi les roulottes et les yourtes délaissées sur le bord du terrain, ont allumé lanternes et braseros tout autour du lieu - on s'y perd dans le jardin, et on y trouve toujours son compte.