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saying your name makes me happy
Odile Jankowski
saying your name makes me happy 0a03ce56700d330cb8a816bc7f4cd24a pseudo : ana (douce mélancolie) avatar : clairo situation : cœur mal assemblé, cœur en (ré)apprentissage, cœur reste encore dupe mais attend qu'on lui prouve qu'il a tort de douter... occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché. Messages : 58
Odile Jankowski
wind of change
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pseudo : ana (douce mélancolie)
avatar : clairo
situation : cœur mal assemblé, cœur en (ré)apprentissage, cœur reste encore dupe mais attend qu'on lui prouve qu'il a tort de douter...
occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché.
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saying your name makes me happy
saying your name makes me happy ;

y’a le soleil qui s’invite dans la cabane par chaque fenêtre, trace des labyrinthes sur le parquet usé. y’a le vieux chat borgne -étranger avec qui on cohabite de temps en temps- qui ronronne sur le canapé. y’a mugetsu qui dort -sûrement- dans la chambre voisine ; et odile assise dans le fauteuil, un livre corné à la main.

le vieux poste radio déréglé ne cesse d’alterner entre une station diffusant du classique et une autre enchaînant les hits pop, odile sourit. il est authentique ce moment, n’appartient qu’à elle  -il n’a rien de spécial mais elle le chérit pourtant ; soudain elle se dit que c’est trop bête d’être seule et de ne pas avoir quelqu’un pour lui sourire en retour, qu’elle aimerait assez ça pouvoir discuter -parler à quelqu’un d’autre que le chat borgne qui ne répond jamais de toute façon… alors odile se lève, abandonne zazie dans le métro sur le canapé et se dirige vers la porte close.

sans trop réfléchir elle l’ouvre, juste assez pour que le bois peint n’empêche plus sa voix de se glisser dans les oreilles du colocataire :
dis muguet tu veux venir te promener avoir moi ?
ou bien peindre une toile qu’on pourra accrocher au-dessus du canapé
(c’est rien si elle est moche…)
on pourrait cuisiner ensemble aussi… j’en sais rien.
dis muguet pourquoi tu dors ?
c’est trop bête : t’es en train de tout louper…

tout quoi ? tous les instants qui s’envolent à la vitesse des mots qu’elle prononce ! toutes les aventures qu’elle les imaginait vivre, avant, lorsqu’ils vivaient chacun d’un côté du monde !

odile elle est trop heureuse d’être enfin réunie avec mugetsu -depuis quelques mois- pour le laisser filer entre ses doigts. dans le fond elle se dit que s’ils ont lâché la plume, ça devrait être pour entremêler leurs doigts…

elle s’assoit là, dos à la porte entre-ouverte, tandis que la poste radio continue de tout mélanger.

Mugetsu Hasegawa
saying your name makes me happy ZUdtAtut_o pseudo : la pau bleue avatar : umi defoort situation : madeleine, caius, anna... ils tournent dans sa tête et ne partent jamais vraiment. (recherche ardemment cette moitié qu'il espère tant). occupation : facteur. Messages : 57
Mugetsu Hasegawa
saying your name makes me happy ZUdtAtut_o
pseudo : la pau bleue
avatar : umi defoort
situation : madeleine, caius, anna... ils tournent dans sa tête et ne partent jamais vraiment. (recherche ardemment cette moitié qu'il espère tant).
occupation : facteur.
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saying your name makes me happy
saying your name makes me happy

il dort depuis déjà trois heures,
le soleil se pose sur son dos nu,
offert à la fenêtre.
seuls les oiseaux peuvent le voir,
les oiseaux et odile.
les draps beiges l'enveloppent,
mille caresses qu'il redemande,
mugetsu, les yeux fermés,
sourit à son oreiller.

dans son rêve,
il court dans une allée d'abricotiers,
il y a des fruits, partout,
au bout de l'allée, c'est la mer,
et près de la mer, il y a une mouette.

mugetsu, il aime bien dormir,
surtout l'après-midi.
c'est parce que c'est un oiseau de nuit,
et que c'est plus facile de s'échapper ainsi.
mais c'est vrai qu'il a pas le temps d'en profiter,
de retrouver le soleil.

tout à coup, la mouette s'envole,
il entend la voix d'odile,
dis muguet tu veux venir te promener avoir moi ?
la mer s'en va, très vite,
dis muguet pourquoi tu dors ?
il ouvre les yeux,
elle est devant lui et elle fronce les sourcils,
en s'étirant il proteste :
tu l'as fait fuir,
il regarde dehors, c'est vrai qu'il fait beau,
t'as fait fuir la mouette.
il profite encore un peu,
de la douceur de son oreiller.
mais odile reste là, bien décidée à le tirer de là.
tu rêves jamais, toi ?

...

je dormais pas d'abord,
je m'enfuyais.
mais c'est vrai que c'est moins amusant,
si tu peux pas fuir avec moi.


il se relève, enfile sa chemise,
j'sais pas, on pourrait aller au vide-greniers ?
y aurait bien deux trois bricoles qu'on pourrait récupérer.
j'ai entendu dire que c'était bon marché,
pis aussi, on n'a plus rien à manger,
comment tu veux cuisiner ?


il lui tend la main, l'aide à se relever.

on fera tout ce que tu voudras.
Odile Jankowski
saying your name makes me happy 0a03ce56700d330cb8a816bc7f4cd24a pseudo : ana (douce mélancolie) avatar : clairo situation : cœur mal assemblé, cœur en (ré)apprentissage, cœur reste encore dupe mais attend qu'on lui prouve qu'il a tort de douter... occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché. Messages : 58
Odile Jankowski
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tu rêves jamais, toi ?
bien sûr que si ! elle se défend odile, fronce légèrement les sourcils. les doigts se perdent dans les défauts du parquet tandis que les yeux fuient l’ami. tout le temps ! si souvent qu’on lui reproche même parfois…

mais pas comme muguet. elle en est persuadée : ses rêves à lui sont plus vifs, plus colorés, forgés de toutes les expériences qu’il a vécu puis embaumés de sa douceur, de ce quelque-chose de magique que odile lui connaît.

odile se lève, va s’assoir au coin du lit. tu as parlé d’une mouette ? quelle mouette ? raconte-moi ton rêve muguet ! dis, c’est de là-haut que tu rêves pendant des heures l’après-midi ? le visage contre l’oreiller, il traîne encore un moment mugetsu. sur son dos nu le soleil s’est étendu, odile se dit que c’est sûrement pour l’aider à le tirer de son lit…

je dormais pas d'abord,
je m'enfuyais.

les mots brûlent, le cœur se brise presque mais rapidement l’ami complète.
mais c'est vrai que c'est moins amusant,
si tu peux pas fuir avec moi.

ceux-là réchauffent, force les lèvres à se tordre.
on l'a déjà fait une fois,
en venant ici...
mais moi je veux bien
le faire à l'infini...

finalement muguet se lève, odile le regarde évoluer dans sa chambre, effectuer une série de gestes qu’il répète probablement à l’identique chaque matin. elle se dit que c’est marrant, de regarder quelqu’un s’activer dans sa chambre, son espace ; elle est flattée de pouvoir assister à cette chorégraphie privée. avant, mugetsu c’était juste une plume, des lettres bancales couchées sur un papier froissé, un être en deux dimensions que son imagination peinait à mettre en mouvement. mais depuis combray, elle réapprend à le connaître, s’émerveille de le voir faire des actions si anodines : muguet c’est une plume, un magicien mais un homme aussi…
elle a tant de chance choses à vivre avec lui !

il prend sa main, l’invite à se lever. odile la garde dans la sienne -faudrait pas qu’il s’envole, qu’il parte rejoindre la mouette sans elle…
ils regagnent le salon, en les entendant approcher le chat borgne s’enfuit par la fenêtre ouverte.

on fera tout ce que tu voudras.
le sourire qui s’était installé sur le visage d’odile plus tôt ne l’a pas quittée mais à ces mots, il se ravive. il est doux muguet…
le vide grenier ?
mhm je pense que c’est une bonne idée !
on pourrait passer au marché aussi ?
arpenter les allés les yeux bandés
faire les provisions à l’aveugle
et improviser des recettes après ?

elle hausse les épaules, finalement le programme importe peu tant que muguet est près d’elle. elle lâche la main pour passer de l’autre côté du comptoir, ensuite elle prend la voix réservée au marché -celle qui d’après rené pousse les clients à acheter plus :
qu’est-ce que je peux vous servir ?

Mugetsu Hasegawa
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Mugetsu Hasegawa
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occupation : facteur.
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la chemise est presque froide sur sa peau réchauffée par le soleil, il se cambre un peu trop fort et en se levant en profite pour regarder odile. elle a changé, depuis, dix ans qu'elle n'est plus la petite fille qui lui écrivait des mots, dix ans que l'enfant s'est métamorphosé en adulte - en restant chaudement tapi, pourtant. il la voit encore, son innocence, et parfois il a l'impression qu'elle n'appartient qu'à lui (mais c'est pas vrai, tout le monde en profite, de la pureté d'odile). souvent, il se rappelle que pourtant il était pas là, pour ses premières amours, pour ses premières blessures, qu'il ne les a pas pansées, ces plaies, et à chaque fois qu'il s'en souvient ça le brise un peu.

ils boivent un jus de pomme, le sucre fond sur sa langue comme les glaces au soleil. elle a pris sa voix d'innocente, justement, celle qui vous donne envie de l'aimer tout de suite, celle qui vous donne envie d'acheter toutes les confiseries qu'elle vous propose. mugetsu sourit, parce que là c'était rien que pour lui. odile, il essaye de prendre sa voix charmante, celle qu'il utilise quand il faut sauver les demoiselles en détresse - mais il se trouve ridicule, alors il rit et pose son verre, contre le bois, ça sonne creux. on y va ?

leurs vestes pendent sur le porte-manteau tout bancal qu'ils ont hérité d'un brocanteur de pacotille, sur leur chemin en allant vers combray. leur premier meuble, à eux, qu'ils ont acheté avec les économies durement amassées. mugetsu prend le pardessus d'odile et le glisse sur ses épaules à elles, il a toujours trouvé qu'il lui allait bien. dehors, le printemps crève les nuages. le marché n'est pas loin, ils ont encore tout le temps avant d'y arriver. les rues animées charrient touristes et riverains, ils sourient aux passants - peut-être qu'ils sourient juste pour eux-mêmes, heureux d'être ensemble dans la vieille combray.

et puis, la place, des artistes de rue y font leurs spectacles déjà, ils apportent à avril l'odeur agrume qui y flotte en été. quelqu'un chante dalida, love in portofino, mugetsu s'arrête, il a déjà entendu cet air, quelque part en italie, en 1970, il a l'impression d'encore sentir sur sa peau le libeccio si coquin, qui soulève les robes et fait rougir les jeunes filles - pourtant, jamais mugetsu n'a été en italie, et en 1970 il ne vivait pas encore. l'air est doux, il prend la main d'odile, ils dansent ainsi, une valse sur une musique qui n'en est pas une, et les gens les regardent. eux, ils ne voient qu'un garçon et une fille qui s'enlacent sur une chanson d'amour, comme n'importe qui ; il ne savent pas que ce sont deux soleils qui brillent enfin ensemble, longtemps après s'être levés, émergeant d'un long rêve dont la fin s'écrit maintenant.
il la serre contre lui, merci, merci, oui, même s'il ne sait pas pourquoi.
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