coup de théâtre

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c'est l'appareil à la main que khaled se fraie à travers la foule.
il est évident qu'un tel événement attire sa présence, non seulement parce qu'il s'est promis de toujours capturer, raconter, mais avant tout parce que combray, c'est la ville de sa naissance, de son enfance, de son adolescence, de son éveil spirituel et de ses jours adultes.
impossible de ne pas souffrir à l'idée d'une amputation de la sorte.
fidèle à lui-même et à la famille rahman, il sera là pour répertorier chaque détail, chaque émotion agitant ce cortège qu'il chérit tant, chaque accès de violence et de prière,
dans l'espoir de sauver cette parcelle de mémoire.

coup de théâtre

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Dans son école, la nouvelle concernant la destruction du théâtre d'Eurydice s’était répandue comme une traînée de poudre. Élèves comme professeurs avaient déjà commencé à exprimer leur indignation et bien vite des informations ont commencé à circuler pour aller protester. Des affiches ont été placardées, des papiers distribués à qui voulait bien s’y attarder, et les téléphones ne cessaient de clignoter suite à l’afflux de messages provenant des conversations de groupe.

Sya était tout autant dépitée que les autres. En voilà une idée à la con de ce tocard de maire.
Il n’y a pas beaucoup de lieux qui lui tiennent à cœur dans cette ville, mais le théâtre est un point sensible. En plus le laser game c’est vraiment de la merde.

Elle était accroupie sur le toit du théâtre, clope au bec à observer la formation d’une foule. Elle et quelques camarades ont réussi à s’introduire dans le théâtre quelques heures auparavant. Certains connaissaient suffisamment les lieux pour les guider jusqu'au toit, zone habituellement interdite au public. Ils en ont profité pour accrocher deux grosses banderoles de protestation. C’est le meilleur endroit pour les rendre visibles à tous, leurs revendications ne pourront pas être ignorées. De toute manière ils ne comptent pas décamper tant que la décision du maire n’est pas abrogée.

coup de théâtre

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« qu'on m'explique encore pourquoi ce con a été élu ?! ». les pas se font pressés, enragés. la colère l'anime, brûle de ce venin qu'elle ne réprime. à se laisser consumer, le brasier ne fait que se nourrir d'animosité. imaginer cet endroit empli d'histoires, empli de précieux espoirs disparaitre, elle ne peut s'empêcher de crier au traitre. « s'il veut détruire le théâtre, faudra qu'il me bouge lui-même ou alors, m'ensevelir avec les murs ! ».

et tout le monde semble s'être levé pour défendre la place tant adorée. vieux, grands et petits; ils sont tous comme la petite furie. à déplorer le bitume qui peu à peu, recouvre leurs terres et leurs coutumes. mais dans son âme de révoltée, elle n'oublierait jamais l'ami tant dévoué. à toujours s'assurer d'être à ses côtés car ses batailles, c'est avec lui qu'elle les a toujours mené.

à finalement atteindre l'entrée, point culminant de la marée. « bon loulou, tu te souviens de ce qu'on a dit si ça tourne au vinaigre ? ». orbes furieuses qui, l'espace de quelques secondes, à se poser sur lui, retrouvent aura radieuse. « et si vraiment ça dérape, on prévient gabi, ok ? j'espère qu'on aura pas à en arriver là mais, au cas où ... ». sourire affiché pour une promesse scellée, avant de sortir le mégaphone de son sac à dos usé. chants scandés, repris par une population excédée.

coup de théâtre

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témoin d'un présent souverain — témoin d'un temps (celui à qui on demande sa fin). désastre, théâtre pour n'en laisser qu'un rien, modernité et ses chants refrains. modernité et ses mécréants vauriens. maire :

« quel crétin »

soupire s'échappe, véracité dans un calme gardé aux côtés de la belle à protéger. noëlle : mission sacrée (mission habituée), à la laisser hurler (colère méritée), à toujours te tenir tout prêt.

à lire banderoles accrochées sur le toit déposées — protestations partagées. sourire adressé aux anges élevés sans savoir si ils peuvent réellement s'y intéresser (olesya). trop hauts; attention emportée par les nouveaux mots,

« oui oui ne t'en fait pas,
mais évite de trop en faire,

ça m'éviterais de dire à ton frère qu'il faut que j'aille te chercher parce que t'es enfermée dans une cellule »

plaisanter, en rire (la remercier dans des silences soleils) de protéger, faire des merveilles.
apercevoir khaled, entrevoir ce qui sera capturé. là où dans ton cœur résonnent les échos. à vous deux (jolis héros). l'admirer — pour son travail et ses dévots.