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recherche du bonheur (ft. odile)
Khal Rahman
recherche du bonheur (ft. odile) 7hTfhyeq_o pseudo : ethan (oui c'est moi) avatar : dev patel situation : le cœur en maintenance (amoureux) occupation : rédacteur de journal, il s'invente photographe, poète, détective. Messages : 36
Khal Rahman
sink or swim
recherche du bonheur (ft. odile) 7hTfhyeq_o
pseudo : ethan (oui c'est moi)
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occupation : rédacteur de journal, il s'invente photographe, poète, détective.
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recherche du bonheur (ft. odile)
c'est une belle soirée dans combray. la fenêtre est ouverte pour laisser passer l'air frais d'un ciel aux teintes de l'océan. on entend les soupirs des soirées sur les terrasses alentours. les locaux de la rédaction sont endormis, à l'exception du bureau de khal, duquel émane une lumière tamisée. on y sent l'odeur d'un travail tardif et consciencieux, d'un thé amer bien infusé.
il n'est pas du genre à remettre ses tâches aux prochains jours: le lendemain se doit de porter la nouveauté.
mais surtout, il ne manquerait pour rien au monde la satisfaction solitaire, la passion silencieuse, la fierté empreinte de fatigue qu'il ressent dans le désert nocturne de ces locaux.

en réalité, il n'est pas complètement seul. la présence diffuse d'odile se ressent dans un coin de son esprit, présence à laquelle il s'est accommodé avec une considération toute particulière, un intérêt silencieux mais attentionné. elle est calme mais pas complètement apaisée, assise en face de lui, penchée sur un article dont il ne distingue pas l’intitulé.
tu veux du thé ? sa question s’accompagne du chuchotement de la bouilloire, et d’un tintement de vaisselle propre. il attrape la tasse jaune pâle qu’il a, dans un coin de sa tête, assignée à odile depuis qu’elle passe de plus en plus de temps au bureau.
l’eau frémissante dessine un nuage de vapeur, dans lequel il cherche les mots adéquats.
il les saupoudre d'un peu de son cosmos personnel.
il espère qu'ils pourront voyager dans son cosmos à elle, et dessiner une esquisse poétique, dans laquelle odile pourrait se retrouver.
tu sais que tu peux rester ici sans avoir à travailler. la constatation se veut rassurante. mon bureau est un espace de sécurité dans lequel tu es toujours la bienvenue, que ce soit pour bosser ou non.
il n'a jamais pris la peine de la questionner sur son assiduité alors même que tous les autres employés ont embrassé le repos d'un vendredi soir.
ou sur les relents de chagrin qu’elle laisse parfois sur son passage.
leur légèreté les rend invisibles à celui qui ne sait pas ce qu’il cherche.
pas khal.
pourquoi poserait-il une question dont il pense déjà connaitre la réponse?
pourquoi pas?
pour confronter le silence et devancer sa compagne la plus fidèle, la solitude.
peut-être que la question importe plus que la réponse.
tout le monde a le droit de se reposer.
surtout toi.

son travail inachevé élit domicile dans un coin de son cerveau.
à quoi penses-tu?
peut-être que cette fois, il remettra au lendemain.
Odile Jankowski
recherche du bonheur (ft. odile) 0a03ce56700d330cb8a816bc7f4cd24a pseudo : ana (douce mélancolie) avatar : clairo situation : cœur mal assemblé, cœur en (ré)apprentissage, cœur reste encore dupe mais attend qu'on lui prouve qu'il a tort de douter... occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché. Messages : 58
Odile Jankowski
wind of change
recherche du bonheur (ft. odile) 0a03ce56700d330cb8a816bc7f4cd24a
pseudo : ana (douce mélancolie)
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occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché.
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recherche du bonheur (ft. odile)

elle est arrivée dans les locaux du journal dans l’après-midi, odile, a croisé certains de ses collègues qui partaient déjà pour le week-end. heureusement, personne ne lui a demandé pourquoi elle marchait dans la direction opposée, pourquoi elle tirait péniblement la lourde porte alors que les autres la poussaient avec empressement. heureusement, sinon elle aurait été contrainte de leur mentir -et ils l’auraient sûrement remarqué. impossible de dire à ces êtres trop peu familiers pour en discerner même un semblant de contour l’orage auquel elle avait dû faire face… alors elle a attendu l’accalmie odile. elle sait pertinemment que personne ne lui en voudra -pigiste intervenant dans le journal depuis quelques mois seulement, elle se dit qu’ils n’ont probablement même pas remarqué son absence avant de l’apercevoir là et qu’une fois qu’ils se seront tous salués en bas des marches, ils oublieront tout aussi soudainement l’avoir croisée.

puisqu’elle n’a pas de bureau attitré, aude a pris l’habitude de s’installer à celui de khal. le meuble de bois vernis est assez large pour deux et de tous les journalistes c’est probablement celui qui fait le meilleur thé… il était déjà affairé lorsqu’elle est arrivée ; un sourire, quelques banalités et ils se sont (re)mis à travailler sur leur article. odile aimait assez cette ambiance qu’elle n’avait retrouvé nulle part ailleurs à combray, elle lui rappelait celle que muguet décrivait dans sa première lettre -qu’elle garde toujours dans sa poche : la bibliothèque d’ueno et son silence respectueux que seul le bruit des pages qui se tournent ose briser, le confort de savoir que rien ni personne ne l’interrompra bruyamment tout en sachant qu’elle n’est pas seule. elle associait toujours le travail dans le bureau de rahman à une forme d’apaisement : dispersion des nuages dans le ciel mental.

tu veux du thé ?, c’est la voix de khal qui la ramène à elle. depuis un moment déjà, le coude soutient la tête et le stylo est immobilisé en l’air, quelques centimètres au-dessus du brouillon. elle hoche la tête, laisse tomber son stylo et peu à peu reprend conscience de son environnement. les locaux semblent vides à présent : aucun bruit hormis la bouilloire, le cliquetis des tasses que khal saisit ; dehors le soleil se retire progressivement et dans le bureau, les deux ampoules aux teintes orangées brillent. enveloppée par le confort du silence, odile n’a même pas vu les heures filer… rapidement les yeux se posent sur les travaux de khal, lui semble avoir bien avancé… odile reprend le stylo, se met à relire les lignes qu’elle a griffonné depuis son arrivée mais la voix la surprend une seconde fois. les mots sont accompagnés d’un sourire chaleureux, rassurant. il lui tend la tasse jaune fumante, merci, elle articule doucement. odile la porte à ses lèvres, c’est le retour du silence -mais il est agréable comme toujours, peut-être même plus que d’habitude... elle boit une gorgée, se dit que l’atmosphère n’a plus rien de celui de la bibliothèque d’ueno, un moment elle cherche à le comparer à celui d’un autre lieu connu mais elle abandonne rapidement. une fois de plus, c’est khal qui rompt le silence -mais le mot ne convient pas, non, ça n’est pas une interruption brutale, c’est plus comme si, de lui-même le silence décidait de s’effacer pour laisser sa place à khal. alors les mots forment une mélodie, une suite de sons harmonieux qui flottent un moment entre eux avant de se rassembler dans l’esprit d’odile, de construire une phrase dont elle saisit le sens.

surtout toi. ces trois syllabes traînent plus longtemps que les autres, raisonnent plus fort dans son esprit. alors c’est comme un vertige et odile ne peut s’empêcher d’écarquiller les yeux. un instant son regard croise celui de khal et elle ne peut s’empêcher de rougir, détourner la tête. là quelque chose se brise éclos, comme si une porte entre eux s’ouvrait, comme si sans prononcer ces mots, il avait dit : je t’ai vue.

malgré elle la langue se délie. je pense à ce matin, à l’orage… puis la main se pose sur la bouche, comme pour rattraper tous les sons qui se sont échappés, en empêcher d’autres de les suivre.
ce que je veux dire, c’est qu’il faisait très gris ce matin…
mais que ça va mieux à présent
, elle ajoute après un moment.
parce qu’il y a une pile de travail devant khal, une phrase sans point en bas de la page ; parce qu’il est vendredi, qu’il a probablement mieux à faire que de l’écouter parler de la pluie...

Khal Rahman
recherche du bonheur (ft. odile) 7hTfhyeq_o pseudo : ethan (oui c'est moi) avatar : dev patel situation : le cœur en maintenance (amoureux) occupation : rédacteur de journal, il s'invente photographe, poète, détective. Messages : 36
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recherche du bonheur (ft. odile)
sur le visage d'odile se peint une fresque sublimement saisissante, sur laquelle les émotions forment des teintes insoupçonnées. khal sait à cet instant qu'il a réussi. à la manière d'une craie sur un tableau noir, ses mots ont tracé une porte sur le mur du réel.
cette porte, ce sera à odile de l'ouvrir.
ce qu'elle fait presque sans hésitation, quasi compulsivement, comme se libérant d'un monstre qui grondait dans sa cage thoracique, tenant son cœur prisonnier entre ses crocs.
je pense à ce matin, à l’orage…
va-t-elle se mettre à pleurer?
khaled la fixe, à l'abri dans l'ombre de ses cils.
va-t-elle sourire, dans une tentative de relâcher cette pression si singulière à la souffrance solitaire et silencieuse?
mais il ne se passe rien.
si ce n'est les quelques rayons de cosmos qui s'échappent de la porte de craie. entrouverte.
ça va mieux à présent.
le thé dégage une senteur envoutante, khal se sent sorcier.
et regarde, aujourd'hui, il pleut. pourtant, si tu te tournes vers la fenêtre, tu peux voir qu'il fait plutôt joli...
le sourire qu'il esquisse est d'une sérénité qu'il ne saurait lui-même expliquer.
simplement qu'il a la certitude que le soleil finit par triompher des nuages.
il en a été le témoin fortuné.
les orages sont des phénomènes naturels...
pourquoi as-tu décidé que ce jour-là serait différent des autres?

et regarde, aujourd'hui, ne te sens-tu pas apaisée, comme enveloppée dans le bruissement sourd des gouttes qui caressent la surface du monde?
(moi aussi, j'avais choisi un jour de pluie.)
tel un éclat de verre miroitant de mille reflets, le souvenir vient se planter dans une paroi de son cerveau.
(j'adore la pluie, et son doux vacarme, et son odeur, et son brouillard qui veut imiter les limbes du monde des rêves.
j'adorais me dire que l'on me retrouverait par un grand soleil,
le calme après la tempête,
le ciel dégagé sur un champ de bataille à l'abandon, où la mort est déjà passée.)
la mélancolie, chassée par une gorgée de thé brûlante.
un vague signe de main vers les papiers qui s'accumulent dans un coin de son bureau.
je ne finirai pas ce soir.
j'ai du temps devant moi.

pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? si odile le veut, il l'écoutera.
un bourgeon de sentiment nouveau éclot doucement, minuscule étoile naissante dans l'immensité de son cosmos personnel.
il ne sait pas comment l'appeler ou comment l'aider à briller davantage, mais il ressent déjà sa chaleur, diffuse, dans le creux de son torse.
peut-être même qu'odile ne sera pas la seule à s'ouvrir.
peut-être qu'elle l'écoutera.
le thé dégage une senteur envoutante, khal se sent mentor. confident.
ami?



Odile Jankowski
recherche du bonheur (ft. odile) 0a03ce56700d330cb8a816bc7f4cd24a pseudo : ana (douce mélancolie) avatar : clairo situation : cœur mal assemblé, cœur en (ré)apprentissage, cœur reste encore dupe mais attend qu'on lui prouve qu'il a tort de douter... occupation : le temps qui se partage encore les bancs de l'université (m1 édition) et le stand de confiserie du vieux rené, là-haut sur le marché. Messages : 58
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c’est peut-être l’ampoule pointée sur son coude depuis un moment déjà,
c’est peut-être la tasse bouillante entre ses doigts,
ou bien les mots de khal,
mais il fait chaud dans le bureau désormais.

il fait chaud comme dans l’immense jardin de maman en plein été, et odile ne peut s’empêcher de sourire. elle n’a pas menti en disant que « ça va mieux désormais ». khal, sorcier, a balayé l’orage du revers de la main ! il prononce des mots qu’elle n’entend pas mais dont les sons l’enveloppent. khal, poète, la réchauffe avec des tissus de mots dans une langue dont elle semble avoir tout oublié.

finalement la chanson s’arrête. l’intonation montante lors du dernier couplet et le regard interrogateur du journaliste lui font comprendre qu’il lui a posé une question mais odile, embarrassée ne sait pas quoi répondre… au bout d’un moment l’esprit réussit à rapiécer des semblants de paroles alors comme khal, aude tente de composer :

c’est que le ciel était gris ce matin…
d’un de ces gris qui poussent
à rester au lit plus que nécessaire
et à penser à toutes ces choses…
ces choses qu’on fuit
en se réfugiant sous les draps…

paradoxe involontaire mais comment expliquer à khal, le poids des draps qu’elle n’arrivait pas à quitter cet été -et ce matin encore- avec pour seul outil les mots qui se bousculent tous dans sa tête ? en aout, papa lui a proposé de le mettre en musique, maman en peinture mais la toile comme le papier à musique sont restés blancs -et le gris, lui, est resté collé à odile…
les yeux se posent tous les quatre sur l’ébauche d’article face à khal mais il balaye cet échappatoire comme l’orage plus tôt. je t’ai vue, odile, et je ne détournerai pas les yeux… elle croit entendre. et elle se dit que ça ne la dérange pas, d'être vue pour une fois...

mais puisqu’odile ne trouve pas les mots, elle se dit qu’elle peut toujours provoquer ceux de khal ; ceux qui réchauffent la pièce et éloignent l’orage ! les yeux toujours fixés sur la phrase inachevée qu’elle ne parvient pas à déchiffrer, elle demande :
de quoi parle ton article ?

une autre chanson, s’il te plait. et cette fois, je tâcherais d’écouter les paroles ! qu’elle parle de toi, de la pluie ou de cette vieille femme dont tout le monde à peur dans les bois pourvu qu’elle attire le soleil, pourvu qu’elle me tire de ces draps gris…

Khal Rahman
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le sourire d'odile a quelque chose d'étrangement fortuit.
c'est un peu comme si...
elle l'appelait, depuis les profondeurs, dans un cri silencieux, un chuchotement assourdissant.
elle a l'air sereine, tout d'un coup, et khal comprend que tous ces maux appartiennent au passé.
le temps file pourtant si lentement... plus d'une fois, en réalisant le poids écrasant du présent, il s'est senti à l'agonie.
penser à toutes ces choses…
ces choses qu’on fuit
en se réfugiant sous les draps…

et les mots d'odile résonnent dans sa tête.
le thé tiédit entre ses paumes, c'est un peu comme si...
comme si...
un froid boréal émergeait des profondeurs, et s'échappait par tous les pores de sa peau.
tous ses sens en éveil, plus vivant que jamais, khal plante son regard dans celui d'odile,
sous ses pupilles s'ouvre un trou noir, le cosmos inexploré des âmes qui se sont perdues sur la route, celles qu'on a laissées derrière pour survivre et se muer en êtres plus aptes à supporter l'existence, en enveloppes plus malléables, corps d'astres plus lumineux.
dans le cosmos des âmes abandonnées au cours des impasses de la vie, les étoiles cessent petit à petit de briller pour devenir de simples naines blanches, des souvenirs qui ne ressurgiront que de façon fantomatique. et puis, il y a les étoiles qui deviennent supernovas, qui détruisent toute l'harmonie du cosmos.
le refus de la paix même dans la mort.
les événements auxquels odile fait référence ne deviendront jamais de simples naines blanches, ils laisseront à vie des cicatrices dans l'intérieur de sa membrane, et lorsqu'elle laissera les autres contempler son cosmos, elle prendra le risque de les aveugler.

lorsqu'elle lui demande de quoi parle son article, il réalise qu'elle n'a toujours pas achevé sa phrase. à quoi pensait-elle, réfugiée sous ses draps?
c'est sur un ton pensif que khal répond, gracieusement désintéressé, l'esprit vagabondant toujours dans le cosmos d'odile. il ne l'a pas quittée du regard, cette supernova en éclosion.
pour être honnête avec toi, ce n'est pas un article sur lequel je travaillais.
tu sais, odile, les spectres de souffrance ont une odeur de sang que je repère à des kilomètres, elle me dérange tellement que je me sens obligé d'aider les gens...
et pour l'aider, il doit la laisser contempler ses limbes à lui, lui faire écouter la mélodie de ses tourmentes personnelles, un échange équivalent, l'établissement d'une relation de confiance mutuelle, la compréhension intime et évidente qu'elle ne l'achèvera jamais, sa phrase sur les draps, et que c'est mieux ainsi.
j'écris une lettre à la femme que j'aime, il esquisse un sourire. tu sais, odile, tu m'aurais dit il y a quelques années que je serais capable d'aimer comme ça, je t'aurais répondu que non, j'étais trop occupé à me réfugier sous mes draps à moi, à contempler mon propre ciel gris, moi aussi je pensais à...
est-ce que tu me sens?
tu vois où je veux en venir, n'est-ce pas?
elle ne m'aime pas mais je n'attend pas une telle chose de sa part, ce que je veux par dessus tout c'est pouvoir l'apaiser de toutes ces pensées qui forment des supernovas dans la tête des gens.
il faudrait presque tendre l'oreille pour l'entendre, sa voix n'est plus qu'un bruissement, un souffle de vent qui se fondrait presque avec les grondements de la tempête, dehors, à des milliers d'années lumières de leur conversation.
tout ce que je veux, c'est être un doliprane, pouvoir faire sourire ou rire, même si c'est moins d'une dizaine de secondes, ce sera dix secondes pendant lesquelles elle n'aura pas pensé à ses problèmes, et quand on est comme toi et moi, odile, on sait à quel point ces moments sont précieux, à quel point ça fait mal de se sentir seul au monde.

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